Dernière maj le 16 juillet 2006

Ray Titre original Ray Auteur Akihito Yoshitomi Genre Suspense

Nombre de volumes Japon :  7 (fini) France :  7 (fini) Années d'éditions Japon : 20 mars 2003 - 20 août 2005 France : 24 mars 2004 - 08 déc. 2005 Editeurs Japon : Akita Publishing Co., Ltd. France : Asuka

Résumé

Ray est une jeune femme qui a subi la pire des choses dans sa jeunesse ! Ses yeux lui ont été enlevés, car ils ont été vendus à un riche client qui est passé par un trafic d’organes. Dans son malheur Ray a eu une lueur d’espoir et s’est retrouvée avec de nouveaux yeux très peu de temps après, suite à l’intervention sauvage qui lui est survenue, c’est Black Jack en personne (oui le personnage culte de Tezuka !!) le chirurgien sans licence qui lui a implanté de nouveaux yeux et ainsi redonné une chance à la jeune fille. Ces yeux ont une particularité unique au monde, ils permettent à Ray de voir à travers tout dans la mesure où elle se concentre suffisamment. Elle a par conséquent choisi la voie du scalpel et décidé de sauver la vie des autres avec l’aide de Shinoyama et du personnel de la clinique Sawa, ce qui ne va pas l’empêcher de continuer d’enquêter sur la recherche des ses yeux et du passé qui y est lié...

Notes

° Ce manga vient de faire l’objet d’une adaptation en série TV de 13 épisodes diffusés au Japon du 05 avril au 28 juin 2006. Il paraîtrait que suite au gros succès de la série, une suite au manga soit en prévision, ce serait une excellente nouvelle !
° Ray n’avait pas de nom au départ, elle s’en est donné un suite à un calcul des numéros tatoués sur son dos, car cela donnait le chiffre zéro (rei en japonais).
° A la fin du cinquième volume l’auteur nous fait le grand plaisir de proposer un cross-over entre ses deux titres phares, Ray donc et Eat-Man avec l’apparition de Bolt Crank dans l’histoire Drop-In. Le célèbre mangeur de boulons s’avérera être un client de notre charmante chirurgienne de choc ^_^.

L'avis de FinalFan

L'histoire : Le point où Ray est véritablement passionnant ! Et c’est là que l’on sent que la parution « lente » (un chapitre par mois) a grandement joué en la faveur de Ray alors qu’à l’époque où l’auteur a mis le projet sur pied, il travaillait encore sur son gros succès (Eat-Man si besoin est de le rappeler). Donc Ray est un titre très intelligent car il joue subtilement sur plusieurs tableaux, le premier est bien évidemment les interventions que pratique Ray, sur des personnes atteintes de cas différents et bien amenés, en plus on voit bien que l’auteur s’est documenté comme il fallait à ce sujet, et le récit semble réaliste bien qu’ici une touche de fantastique soit omniprésent (vous en connaissez beaucoup vous de gens avec des yeux qui voient tout ?), et on joue dans un autre domaine que la célèbre série live Urgences bien que le thème de la médicine soit récurrent et imprègne les deux titres. L’autre gros axe de Ray comme je l’ai amené dans l’introduction sera la quête pour Ray de ses yeux volés et de son passé qui semble avoir fui avec cette partie irremplaçable de son corps. Ajoutez à cela un soupçon de la série live (j’en ai jamais autant cité de ma vie pour une critique manga/anime :p) le Caméléon dans la mesure où Ray pense à ses compagnons qui étaient eux-aussi des anonymes et qu’elle va en recroiser certains et qui vont parfois l’aider à avancer dans ses recherches, ce qui implique donc également la traque d’une organisation pas très légale qui est la cause du malheur de Ray et de ses amis. Et ce qui est splendide avec ce titre, c’est que la condensation en seulement sept volumes d’un scénario si riche est parfaitement maîtrisée, bien que la fin de la grande quête s’avère un peu décevante quant aux motivations réelles du chef de cette cruelle organisation, le récit n’en finit pas là puisqu’il reste un volume entier qui ne manque pas de situations à rebondissements et nous permettant de savourer une fin positive et ouverte, du grand art, point barre !!
Les dessins : Encore un point où Ray se démarque de bon nombre de mangas déjà existants car le design de l’auteur a énormément évolué depuis ses premiers pas en compagnie de Bolt Crank. Ray bénéficie donc d’un trait unique qui est désormais la marque de fabrique de Akihito Yoshitomi, un design que l’on pourrait qualifier de « pâle » qui convient parfaitement à une publication manga en noir et blanc, car justement la plupart du temps sur les personnages il ne s’agit que des couleurs citées à l’instant, les nuances sont quasi inexistantes ce qui implique donc peu de gris sur ces derniers. Il faut évidemment préciser que l’on retrouvera de tout dans ce titre et que les représentations seront effectuées comme il se doit qu’il s’agisse des passages d’action avec des combats parfois intenses et des gestes qui bien que non animés sur du papier, on les sentirait presque. De plus l’auteur n’oublie pas son lectorat en nous offrant par-ci, par-là des plans plus que jolis avec un peu de dénudé. Il suffit d’observer attentivement les deux pages couleurs dépliantes en début de volume pour s’en rendre compte, que là on est à des lieues de ce que l’on peut voir dans divers mangas pour garçons (et c’est moi qui dit ça !! XD), ici il est question de subtilité et non de vulgarité comme dans beaucoup de titres à vocation ecchi.
L'ambiance : Ray est effectivement un manga à ambiance qui joue un peu avec le lecteur, le suspense est agréablement bien dosé, les situations sont variées bien que le titre reste très sérieux dans l’ensemble, il y a donc de l’action, des combats, du sauvetage de vie, un brin d’humour car de temps en temps ça ne fait pas de mal ^_^. Et même du sentimental, car Ray va se retrouver face à un dilemme qui va devenir de plus en plus omniprésent en elle, mais je vous laisse découvrir tout ça. Ray est vraiment un titre qui bénéficie de tout et auquel il ne manque rien, un titre d’exception pareil ne se dévoile pas aussi fréquemment ! J’ai bien fait de stopper la série TV qui m’a rapidement convaincu du potentiel narratif de ce titre. Ajoutez à cela une sortie de luxe de la part de l’éditeur avec un magnifique coffret (la première fois que j’en ai un de ma vie !!) comprenant l’intégralité de cet œuvre à prix attractif (ce qui était moins le cas à l’unité et qui m’a contraint à patienter longtemps) mais malheureusement tiré uniquement à 500 exemplaires et déjà épuisé en quelques semaines. A croire que j’étais loin d’être le seul à guetter ce manga hors du commun !

Les couvertures

Fiche rédigée par FinalFan
Le 16/07/2006