Dernière mise à jour : 05 août 2006

Bremen Les Déjantés

Titre original Buraidan Bureemen

Auteur Haruto Umezawa

Genre Shônen musical

Nombre de volumes
Japon :  9 (fini)
France :  9 (fini)

Années d'éditions
Japon : Mai 2000 - Décembre 2001
France : 10 juin 2004 - 20 janvier 2005

Editeurs
Japon : Shueisha Inc.
France : J’ai Lu Manga

Romio Kasauga un mec sans histoire, débarque dans un ptit restau spécialisé pour ses Gyûdon, mais il n’a que 10 yens (0,07 euro cents) et désire quand même manger son bol, il fait alors un pari avec le serveur : celui d’avaler le plat d’une traite, et Romio remporte le défi. Le serveur paie l’addition et décide de poursuivre cette grande gueule qu’il vient de rencontrer. Reiji fait un peu connaissance avec Romio et ils surprennent une baston dans un parc, alors que Reiji va porter secours à l’agressé (qui va s’avérer être son père) Romio lui préfère aller s’attaquer au groupe qui a tabassé ce dernier...

° Le titre n’est pas pris au hasard car il est en fait un clin d’œil au conte de Grimm Les Musiciens de Bremen, qui étaient composés d’animaux, un chien, un coq, un âne et un chat.

L'histoire : J’ai vite été pris dedans, et cette histoire est très riche en évènements et nous fait suivre l’ascension fulgurante de Romio, un doux rêveur, pas mal idéaliste qui va faire des rencontres et faire également changer la vie des personnes qui vont faire partie de son entourage, car en effet au départ il est seul et donc libre comme l’air ! La chose qui frappe d’entrée avec Bremen, c’est le réalisme frappant des situations que l’on va voir défiler sous nos yeux, en n’oubliant pas non plus de faire passer certains messages qu’ils soient positifs ou négatifs vis-à-vis du monde qui les (et nous) entoure. Que la vie est semée d’embûches et qu’il faut s’accrocher pour donner vie à ses rêves. La fin par contre est « déroutante » mais intelligente car on n’aurait jamais pu s’attendre à ce que des éléments empruntés à la Science-Fiction (qui m’ont pas mal fait penser à 1984) puissent servir la cause et la philosophie du titre, mais c’est fait avec brio !
Les dessins : J’adore, on sent bien le désir de faire passer le message également au travers du design avec des héros qui n’en ont pas l’air, une espèce de dingue avec les cheveux en pétard, un iroquois (ou punk), un metalleux et un travesti avec des boots de 40 cm de talon, voilà une galerie de héros haute en couleurs ! Ce qui confère au titre une impression moins manga et plus proche de nous, j’adore également les illustrations inter-chapitres qui ont pas mal la classe aussi. Non la partie musicale je ne l’ai pas oubliée et j’y viens maintenant, car oui Bremen à défaut de pouvoir nous proposer de nous en mettre plein les oreilles nous en met plein les yeux lors des essais puis des concerts du groupe qui sont extrêmement bien retranscrits, les attitudes des personnages en cours de prestation live sont vivantes bien qu’il s’agisse en fait de dessins fixes ! Une très belle prouesse ! Et n’oublions pas que Bremen est aussi un titre léger à de nombreuses reprises justement grâce au tempérament de feu de nos lascars et où l’on a droit à des représentations SD mixées avec les animaux de Bremen (voir la note) de personnages quand ils se chamaillent ou se cassent mutuellement, trop poilant !
L'ambiance : On peut le dire Bremen, sent à mort la rock-attitude, avec donc des concerts qui peuvent parfois dégénérer, des problèmes avec d’autres formations constituées de véritables pourris, mais également quelques moments de bonheur ça va de soi ! On peut dire que l’auteur maîtrise son sujet et on est un peu surpris d’apprendre au début du dernier tome que l’auteur aurait la soixantaine passée ! Bremen est un titre qui m’a fortement plu qui est en plus novateur et possède un véritable fond, une âme, celle du rock ! Ce n’est pas pour rien que j’ai dévoré les 5 derniers tomes en 2 jours, j’en décrochais plus tellement je voulais lire la suite !