Selon la légende, tous les 3000 ans, le Chôjin (également appelé Supra-Dieu en VF) vient pour réunir les 3 mondes, celui des Jujin-Kaï (mi-hommes, mi-bêtes) des Ma-Kaï (les démons) et des Ninju-Kaï (nous les humains). Les humains ne connaissent rien de cette légende, les Jujin-Kaï un peu (sans avoir tous les détails), mais ce sont les démons qui semblent en savoir le plus… Amano Jaku est un Jujin-Kaï très puissant, il croit dur comme fer à la légende et fera tout sont possible pour l’aider à se réaliser afin que tout le monde vive heureux, il se rend sur Terre avec sa sœur Megumi, et partent à la recherche du Chôjin, Amano repère dans un lycée japonais un beau gosse athlète qui semble posséder des gènes du Chôjin, tandis que sa sœur elle semble plutôt voir le Chôjin en Nagumo un lycéen banal mais très pervers...

° Urotsukidoji est à la base un manga de 6 volumes de Toshiro Maeda (auteur de bien d’autres titres du genre dont La Blue Girl & Kairauku Satsujin Chousakan Koji), qui dans sa version Française éditée par Bédérogène en comporte 5.
* La version sortie à l’époque de la VHS du premier chapitre était une version censurée d’environ 1h40, et montée en format « film ». Il faudra attendre la sacro-sainte ère du DVD pour avoir enfin droit aux 28 minutes que même peu de japonais avaient pu voir à l’époque.
* En ce qui concerne le 2è chapitre curieusement nous avons droit à une scène bonus par rapport à son homologue nippon avec Munhihausen adolescent qui s’adonne à des pratiques satanistes pour invoquer le démon Kohoki (bien sûr en tuant le proviseur de son établissement et en offrant en sacrifice la secrétaire cela va de soit ^_^).

Ah Uro que de souvenirs quand je l’ai vu pour la première fois (j’étais jeune), un anim’ qui m’aura laissé des séquelles indélébiles & pour lequel je voue une adoration intemporelle ! Alors l’est-il vraiment pour autant ? Je pense que oui, car même si d’un point de vue technique il a vieilli (surtout les graphismes) il reste encore bien à la hauteur face à foule d’autres titres hentai ou pas. L’animation reste encore de très bonne facture, mais ce qui fait le point fort incontestable du titre c’est son histoire très bien développée et qui est de vigueur quelle que soit l’époque à laquelle on le regarde. Pour continuer sur cette histoire, donc on part sur une légende, mélangée au cadre d’une vie on ne peut plus banale d’étudiant, le tout avec une grosse touche de fantastique/horreur ! Car il ne faut pas s’y tromper Uro est gore, il y a des scènes d’une grande violence avec entre autres des étripages, éclatages de corps à plusieurs reprises, monstres hideux et vicieux (ah les fameuses tentacules que j’apprécie tant :p), ce qui nous donne donc quelque chose qui a tout pour plaire à familles de France (sexe, violence, manque que le Hard Rock lol), ensuite en ce qui concerne l’aspect sexuel (révolutionnaire à l’époque, vu qu’il est l’un des pionniers du genre) de la chose, il y a de tout de la relation sentimentale pleine de passion (Nagumo/Akemi) et des trucs beaucoup moins « corrects » (viols, orgies le tout souvent ponctué par des morts dans des conditions peu enviables). Donc Uro est clairement un coup de poing pour ceux qui ne connaissent pas trop le genre (que ce soit les gens pas spécialement férus de Japanim’ ou alors les personnes qui crachent gratuitement sur le hentai sans en avoir jamais vu) et qui amène à se poser de drôles de questions ! La seconde partie est dans la lignée de son prédécesseur et même si l’incrustation dans l’espace temps du titre est obscure (à considérer comme une aventure en parallèle des événements de la Légende du Démon) il nous offre surtout la présentation du méchant de la saga : Munhihausen le sorcier aux tendances fortement nazies et à la coupe new-wave (il a tout pour plaire, sans parler du charisme qu’il a ^_^).

Urotsukidoji III & IV
Là gros changement dans la saga, puisque d’une part on voit une nette différence en ce qui concerne la réalisation (pourtant peu de temps sépare Uro II & III) mais surtout encore une fois dans cette chronologie inhérente à la série, nous passons à 30 ans (202X) après la fin des événements d’Uro II, avec un monde dévasté comme dans nombre de récits post-apocalyptiques et encore une fois l’apparition de nouveaux personnages avec le fameux Buju, un Makemono (une nouvelle race plus ou moins hybride entre humains et Jujin-Kai) sans foi ni loi qui va presque évincer Amano Jaku du devant de la scène. Le contenu reste relativement similaire aux premières OAVs (mélange choc de sexe et de violence) en nous servant un prolongement de l’histoire fort intéressant, dans un univers donc inédit. Nous aurons également Kyo-oh l’ennemi juré du Chôjin qui va amener Amano à revoir ses convictions sous un autre angle, peut-être que le méchant n’est pas celui que l’on croyait. Du côté du scénario, c’est je trouve le passage le plus intense de la saga, ainsi que la présence de Kaisar le méchant qui règne d’une main de fer sur une partie du monde et père d’Alector, et cette dernière va tomber amoureuse de Buju (mine de rien on a droit à des vrais love-story dans un titre qui à première vue pourrait exclure ce genre) et que tout va se compliquer sans parler de divers éléments extérieurs qui n’en finissent pas de rendre l’histoire riche en rebondissements. En ce qui concerne la 4è partie, elle fait directement suite aux événements du III, mais qui ne m’a pas convaincu du tout malheureusement, avec les 2 premières OAVs qui partent trop en couille à mon goût (même si elles ont un lien avec l’histoire) & font que j’aime pas trop cette partie, même si nous avons un chara-design de meilleure facture que lors d’Uro III, et le dernier OAV où tout se joue n’est pas en reste et nous offre une histoire assez bonne, même si la fin se joue en 1 minute (la dernière bien sur) et conforte une certaine loi des séries comme quoi « les meilleurs animes ont une fin de merde », il faut le voir pour se l’expliquer (chose que je ne ferais pas donc), enfin bien sur cela n’influe que très peu sur l’homogénéité globale du titre. Pour finir la saga, les nouvelles OAVs de 2002, sont un rebirth alternatif du premier Uro, avec une réalisation flambante neuve (même un peu de 3D, mais qui dessert le titre, car mal maîtrisée) et une histoire moyenne qui sent le réchauffé, sauf le début qui nous montre les circonstances de l’arrivée d’Amano chez nous…

Utosukidoji I & II sont disponibles chacun en double DVD (1 en VF censuré, l’autre en VOSTF non censuré) édités par Manga Video/Pathé. Pour Uro III & IV il existe un coffret regroupant les 3 DVDs (2 pour Uro III, 1 pour Uro IV) VF/VO (censuré) chez EVA/KAZE. Urotsukidoji New Saga n’est pas encore licencié pour la Zone 2, mais il est dispo en Zone 1 VOSTUS+Dub US dans un coffret regroupant les 3 DVDs (qui a eu aussi une édition collector limitée en box aluminium à sa sortie) chez Central Park Media.