Dernière maj le 16 juillet 2006

Project Arms

Résumé

Un enfant se retrouve enseveli, il est opéré d’urgence mais il est déjà trop tard pour sauver son bras droit. 10 ans plus tard, Ryo découvre un nid d’hirondelles, il se blesse à la main en redescendant de l’arbre mais il ne s’inquiète pas car son bras guérit toujours très vite. Un nouvel élève au bras dans le plâtre arrive à l’école, Hayato Shingu, il défie aussitôt Ryo du regard. Le duel entre les 2 hommes ne tarde pas, Hayato est vaincu et il s’enfuit jurant qu’il prendra sa revanche. Mais les problèmes ne font que commencer pour Ryo...

Les personnages

Ryo Takatsuki Le porteur de Jabberwock.	Hayato Shingu Le porteur de Knight.
Takeshi Tomoe Le porteur de White Rabbit.	Kei Kuruma La porteuse de Queen of the Heart.
Katsumi Akagi L’amie d’enfance de Ryo.	Al Bowen Le petit génie de Chapel Children.
Misa Takatsuki L’attentive et douce mère de Ryo.	Kabuto Le flic curieux qui aime bien le rôle de justicier.
Yugo Gilbert La télépathe qui aidera souvent Ryo.	Li Chunian Elle dirige les troupes d’élite de Blue Men.
Gauth Gaul Leader sanguinaire des Red Caps.	Keith Red Haut dirigeant des Egrigori.
? Le « salary-man de passage ».

Note

° Cette série est tirée d’un manga presque éponyme (Arms cette fois) de Ryouji Minagawa et Kyouichi Nanatsuki publié dans le Shuukan Shounen Sunday de 1997 à 2002 chez Shogakukan et qui compte 22 volumes. Ryouji Minagawa (aussi le créateur du manga Spriggan) a reçu le 44ème prix Shogakukan pour cette série (attribué par l’éditeur une fois par an pour la meilleure œuvre publiée dans ses pages). Le manga sort chez Kana dans la collection Big Kana, le 19ème volume étant sorti ce mois-ci et le 20 sortira le 7 juillet. L’anime couvre les 19 premiers volumes donc il est fidèle à son format d’origine.

L'avis de Edward Elric

Allez ne perdons pas notre temps et allons droit au but, Project Arms est une série excellente qui a un énorme défaut : son chara-design. Ce n’est pas qu’il soit mauvais en lui-même (bien supérieur à celui du manga en plus) mais il est très irrégulier et parfois les personnages ne ressemblent plus à rien et sont allègrement massacrés genre visages taillés à la tronçonneuse !! Ca choque énormément surtout quand cela alterne les différents types au cours d’un même épisode, on ne dit pas merci à la sous-traitance sur ce coup là. Mention spéciale à l’épisode 38 d’une qualité graphique lamentable. Voilà, je n’ai presque plus rien à reprocher à cette série, juste quelques détails dont on se doute bien pour une série de 52 épisodes. Alors premier point qui fait plaisir, les personnages qui ont un sacré charisme et cela ne se limite pas au héros. Nous avons droit à de nombreux personnages que nous retrouverons tout le long de l’histoire et même certains qui paraissent insignifiants joueront un grand rôle (ah Kabuto le flic increvable^^). Les 4 héros ont droit à un background assez fourni qui se dévoilera à nous de façon progressive. Et voilà le second point fort de la série, son scénario très imaginatif. Oui on en a déjà vu des histoires de sociétés secrètes voulant contrôler le monde entier, mais là c’est amené d’une façon très intéressante, on sent que l’auteur a bien réfléchi à ce qu’il allait faire et les nombreux retournements de situation ne se produisent pas par l’opération du saint esprit, il y a une logique derrière tout ça, et le fil conducteur en laissera pantois plus d’un au fur et à mesure de sa progression car il nous en réserve des surprises. Autre satisfaction, ça avance très vite avec des épisodes qui s’enchaînent très efficacement (Katsumi arrive à se faire enlever 2 fois dans le premier épisode quand même, c’est pas donné à tout le monde et comme c’est une grande fille elle baffe ses deux ravisseurs, ça surprend ça aussi ^^). Donc les 13 premiers épisodes ne sont que du bonheur, bon l’arrivée du groupe des Examiners introduit un personnage important pour la série mais ce passage n’est pas très intéressant car l’opposition que l’on propose à Ryo n’est pas convaincante. Mais la partie suivante avec les Red Caps est une course contre la montre qui va briser nos premières convictions sur la série, cela ne se passe vraiment pas comme on aurait pu s’y attendre au départ et de nouvelles problématiques apparaissent. Direction ensuite l’Arizona pour de nouvelles aventures moins tournées vers les combats mais qui font progresser le scénario pour nous amener à l’explication finale. Un petit problème, la série a des épisodes sur la fin qui ont souvent 5 minutes de résumé de l’épisode précédent, on aurait presque pu en économiser 2 surtout quand on voit l’épisode final qui plutôt décevant. On ne peut pas dire que l’histoire ne soit pas détaillée, bien au contraire, on se retrouve face à un gigantesque puzzle et chaque nouvelle pièce nous fait avancer vers la vérité. Les personnages évoluent beaucoup, chacun gagnera beaucoup avec l’évolution de son Arms même si cela se fait surtout dans la douleur pour le pauvre Ryo à qui rien ne sera épargné. D’ailleurs, l’histoire se focalise souvent sur lui à certains moments mais l’auteur ne cantonne pas les autres à un rôle secondaire, chacun apporte sa pierre à l’édifice. On appréciera aussi le côté non manichéen bien présent, et oui Ryo est bien souvent la plus grande menace pour ceux qui l’entourent, du côté adverse, comme chaque adversaire est différent et agit selon ses motivations, on a droit à un beau panel de vilains dont la plupart ne sont pas si ignobles que ça, la palme revient quand même aux dirigeants des Egrigori qui multiplieront les actes inhumains. Sur ce, je fais remarquer que même si la violence est assez limitée et bien plus suggérée, ça reste quand même assez dur avec des passages atroces. N’oublions pas dans les points forts ce qui donne son titre à la série : les Arms et leur relation avec leur propriétaire. Là aussi le travail fait pour tout nous expliquer est remarquable réussissant toujours à maintenir l’équilibre entre le maintien du mystère et la divulgation d’informations aidant à la compréhension. Le couple Ryo/Jabberwock étant naturellement le point central du récit car il associe un être qui ne veut pas tuer à une entité qui se nourrit de haine et qui ne vit que pour détruire. Je ne m’étends pas plus sur le sujet, à vous de découvrir ce point dans la série, je ne vais pas vous gâcher le plaisir ! Un autre thème de fond est la génétique et l’évolution et ma foi, tout ça s’accorde très bien ensemble^^. On notera aussi la forte influence d’Alice Au Pays des Merveilles de Lewis Carroll sur cette œuvre vu qu’on y retrouve un grand nombre de personnages ou situations. Par contre un petit grief envers le côté répétitif de certaines scènes et le côté immortel des personnages principaux, ça fait tache surtout vu le nombre de morts à côté !! Mais c’est le genre qui veut ça je suppose. Sur le plan technique, nous avons droit à quelque chose d’assez joli quand le chara-design est pas à la rue. C’est une série qui mise beaucoup sur son ambiance et cela se voit (des tons qui alternent le bleu et le rouge, des disproportions inquiétantes des corps, une tendance à exagérer la dentition et les regards des protagonistes pour encore plus extérioriser leurs sentiments) et s’entend avec une musique qui colle à l’écran (chaque thème a sa situation précise). L’animation tient le choc et il valait mieux car les combats sont rythmés et y’a souvent du monde pour s’entretuer. Une série que je conseille vivement vu sa richesse, ses persos attachants et son intérêt. On n’échappe pas à quelques poncifs du genre et le chara-design irrégulier est malvenu mais c’est vite rattrapé par l’humour qui est aussi présent (merci Al/Hayato/Kabuto), si si c’est possible, ça permet de décompresser par moments et de se remettre des plans infects des Egrigori. Une série qui mise sur de nombreux plans (action, réflexion, émotion) et qui fait mouche^^. Ma conclusion sera : ça aide d’avoir un père qui vous emmène souvent faire du camping (comprendront ceux qui verront la série).

Disponibilité DVD en France
On a le manga et c’est déjà pas mal. Viz Media sort les 2 saisons aux USA, déjà 15 DVDs.

Liste des épisodes

Fiche rédigée par Edward Elric
Le 16/07/2006