Gankutsuou Le Comte De Monte-Cristo

2004/2005 : 24 épisodes de 24 min

Créée par :
Mahiro Maeda, Alexandre Dumas
Une production de :
Gonzo, TV Asahi, GDH, Media Factory

Equipe technique :
Réalisateur : Mahiro Maeda. Scénario : Natsuko Takahashi, Tomohiro Yamashita. Character design : Hidenori Matsubara. Directeurs artistique : You Sasaki, Yuusuke Takeda. Animation : Gonzo. Musique : Jean-Jacques Burnel, Koji Kasamatsu, Reiji Kitazato. Directeur photographie : Takeo Ogiwara. Opening : Jean-Jacques Burnel : we were lovers. Ending : Jean-Jacques Burnel : you won’t see me coming.

Genre et Sujet : Romanesque
Franz et son ami le vicomte Albert de Morcerf sont sur la planète Luna pour participer au festival. La rencontre d’Albert avec le comte de Monte-Cristo avec lequel il sympathise va changer sa vie. En effet, il se fait enlever lors du carnaval par une bande de voyous et il ne devra son salut qu’à l’intervention du comte. Il lui propose alors de venir le voir à Paris dans 3 mois en guise de remerciements mais l’énigmatique et richissime aristocrate semble préparer une vengeance !

Les personnages :

Notes :
* Cette série est tirée du roman le comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas.
* Jean-Jacques Burnel n’est pas un inconnu, il est en effet chanteur et bassiste du groupe de rock anglais The Stranglers qui existe depuis 1974 et a encore sorti un album en 2004.

L'avis d'Edward Elric :
Après avoir vu le premier épisode de la série, j’étais resté bouche bée devant la qualité technique et le respect dans les grandes lignes de l’œuvre originale, alors quelle est mon opinion après avoir vu l’intégralité de l’anime ? Y’a pas photo, pas la peine de faire durer le suspense, Gankutsuou c’est un hit en puissance qui se base sur 2 points : une histoire passionnante et une réalisation technique de très haut niveau. Le scénario retranscrit de façon très dynamique et rythmée l’œuvre d’Alexandre Dumas en se permettant le luxe d’y introduire une dimension futuriste parfaitement mise en place et qui colle finalement très bien au background dans lequel se déroule le récit. Ca avance vite et tout se déroule sans accroc au niveau de la narration. Même si on a lu le livre, cela reste passionnant à suivre et surprenant en grande partie grâce au côté futuriste qui permet de ménager des situations et décors inédits. En tout cas, il est bien mieux utilisé que dans Samurai 7 du même studio car là il s’intègre sans que cela choque pourtant on est pas à un anachronisme près les vaisseaux spatiaux côtoyant de vieux véhicules ou des robots de combats les pistolets ! Une réussite scénaristique mais qu’en est-il de la technique ? Là aussi, c’est excellent avec des couleurs vives et chatoyantes qui sont parfois remplacées par d’autres plus sombres selon les circonstances, Gankutsuou, c’est un creuset pour les expériences graphiques ! On trouve en effet quelques décors faits à partir de prises de vue réelles sur lesquelles on a ajouté des dessins (la maison des Morrel à Marseille par exemple) mais ce qui marque le plus c’est la façon très originale choisie par Gonzo pour représenter les costumes (et oui, ma photo sur la gauche n’est pas pleine de pixels disgracieux). En effet, il s’agit de textures originales qui seraient dignes de créateurs de mode (normal Gonzo s’est adjoint les services d’une personne du milieu de la haute couture pour la panoplie vestimentaire des nobles qui est variée et parfois assez excentrique) ! Ce qui au premier abord donne l’impression que les costumes sont « vivants », ça choque le regard au départ mais on s’y habitue vite. En fait, il me semble que les animateurs 3D ont posé une texture fixe sur les vêtements, quand le personnage bouge, la texture non alors que le vêtement oui, enfin c’est compliqué à décrire et puis j’y connais rien dans le domaine, ça ne reste qu’une opinion personnelle ! Par contre, les cheveux ont droit aussi à ce « texturage » ce qui fait très space là, même certains objets y passent. Techniquement, c’est très fort, on sent les progrès accomplis par le studio Gonzo depuis ses débuts, avec une 3D impeccable même si il reste encore des ratés au niveau incrustation et pour certains décors (les modélisations de Paris et de ses rues sont souvent assez ignobles et ça se voit, étrange quand on voit la qualité d’autres passages que de voir que certaines scènes ont reçu moins de soins). Les décors sont variés, riches et fourmillent de détails. L’animation est sans faille avec quelques passages vraiment puissants. On sent qu’un budget conséquent a été dépensé pour cette série. La musique elle est très agréable, plutôt symphonique (passages d’opéras, récital de piano) et est en harmonie avec ce qui se passe sur l’écran. Petit point marrant, pour une fois les noms français ne sont pas massacrés, et le petit résumé en français à chaque début d’épisode est excellent en plus prononcé de façon réussie (mais qui est donc ce mystérieux narrateur ? Vous le saurez bien assez vite) ; ça aide d’avoir pris un français dans le staff pour vérifier l’orthographe (Ilan Nguyen qui bosse pour Anime Land entre autres). Je n’ai rien d’autre à ajouter que de vous conseiller de voir cet anime. Même si on a lu l’œuvre originale d’Alexandre Dumas ou vu les multiples adaptations en live, c’est une expérience qui saura vous surprendre de par ses qualités techniques et scénaristiques. Comme quoi, on peut faire de grandes séries certes avec un budget conséquent mais surtout grâce à une splendide histoire. Je vais reprendre la devise d’un personnage qui colle bien à la sortie française : « attendre et espérer ».

Disponibilité DVD en France :
Acheté pour la France par Kero Vidéo et en cours de sortie aux USA par Geneon, 2 DVDs sur les 4 de prévus déjà en vente.

Liste des épisodes :
1- Chapitre 1 : Notre rencontre à la fin du voyage
2- Chapitre 2 : D’ici à ce que le soleil éclaire la lune
3- Chapitre 3 : 22 mai, tempête
4- Chapitre 4 : Le secret de ma mère
5- Chapitre 5 : Aimes-tu vraiment ta fiancée ?
6- Chapitre 6 : Sa mélancolie, ma mélancolie
7- Chapitre 7 : Jardin secret
8- Chapitre 8 : Une soirée à Boulogne
9- Chapitre 9 : J’ai fait un mauvais rêve
10- Chapitre 10 : Une lettre d’Edmond
11- Chapitre 11 : Les fiançailles sont rompues
12- Chapitre 12 : Rappel
13- Chapitre 13 : Haydée
14- Chapitre 14 : Un Coeur errant
15- Chapitre 15 : La fin du bonheur, le début de la vérité
16- Chapitre 16 : Scandale
17- Chapitre 17 : Confession
18- Chapitre 18 : Duel
19- Chapitre 19 : Quitte à ne plus être moi-même
20- Chapitre 20 : Au revoir, Eugénie
21- Chapitre 21 : L’identité de l’aristocrate
22- Chapitre 22 : Contre-attaque
23- Chapitre 23 : Edmond Dantès
24- Epilogue : Au bord de la mer

Edward Elric
Le 15/01/2005
400ème fiche !