Arnold et Willy (Diff'rent strokes)

N'est plus en production
1978/1986 : 8 saisons, 189 épisodes de 25 min

Créée par :
Bernie Kukoff, Jeff Harris et Herbert Kenwith
Une production de :
Tandem Productions

1ère diffusion USA : Le 03 Novembre 1978 sur NBC
1ère diffusion France : Le 03 Octobre 1982 sur TF1

Avec au générique :
Conrad Bain : Philippe Drummond. Gary Coleman : Arnold Jackson. Todd Bridges : Willy Jackson. Dana Plato : Virginia Drummond. Charlotte Rae : Mme Garrett (1ère saison).

Equipe technique :
Producteurs executifs : Budd Grossman, Howard Leeds et Blake Hunter. Générique : Alan Thicke, Gloria Loring et Al Burton.

Genre et Sujet : Sitcom
Monsieur Drummond, un milliardaire, vit avec sa fille Kimberly dans un quartier huppé de Manhattan. Lorsque sa bonne (une femme noire originaire d'un quartier pauvre de Brooklyn) décède subitement, laissant ses deux enfants désormais seuls au monde derrière elle, Monsieur Drummond prend la décision de les adopter. Arnold et son frère aîné Willy, respectivement 8 et 12 ans, vont peu à peu découvrir un nouvel univers et devoir s'intégrer dans cette nouvelle vie, aidés par l'amour de leur nouvelle famille. Comment, quand on est noir, orphelin et d'un milieu pauvre, peut-on s'intégrer dans une famille blanche et riche ?

Notes :
* La série connaîtra deux spins off qui ne viendront jamais jusque chez nous : Hello, Larry et The Facts of Life.
* On pourra noter l'apparition de "guest stars" comme Mr. T, Nancy Reagan, Mohammed Ali,ou Janet Jackson.
* Une malédiction semble planer sur cette série, et particulièrement sur ses acteurs :
- Gary Coleman, handicapé (il est atteint d'une maladie congénitale qui l'empêche de grandir), a perdu tout son argent (18 millions de dollars), victime de ses parents et de mauvais placements. Après avoir été gardien de parking, il vit à présent du doublage de dessins animés.
- Todd Bridges tombera dans la drogue et sera arrêté plusieurs fois par la police pour coups et blessures. Il est aujourd'hui guéri, marié, père d'un petit garçon et à fondé une association pour venir en aide aux jeunes toxicomanes.
- Dana Plato a été renvoyée de la série quand elle est tombée enceinte. Après avoir posé pour Playboy, elle sera arrêtée pour cambriolage en 1989, et mourra d'une overdose en 1990.
- Conrad Bain ne tournera plus qu'un seul film après cette série. A 81 ans,
il vit à présent a Long Island.

L'avis de Shinta :
« Mais qu'est ce que tu me raconte là ?? »
Arnold et Willy : un titre qui sonne doux aux oreilles des «vieux chnoques » du site, comme Circé, Edward, Lupoloco (et Moi snif :p), mais qui doit sans doute dire quelque chose aux plus jeunes. ;) Arnold et Willy, c'est tout une époque, celle du Club Do notamment (personnellement c'est dans le cadre de cette émission que je l'avais découverte) : série des années 80 aux décors plutôt kitsch, avec des rires enregistrés, Monsieur Drummond et sa « voix de canard », c'est une série sympathique, légère et pédagogique.
Pédagogique, car en effet, Arnold et Willy traite de multiples problèmes de la vie, comme l'intégration, la drogue, le racisme et la différence, le regard des autres. Il faut effectivement remettre cela dans le contexte des années 80, ou le racisme est véritablement un grand problème de société aux Etats unis : l'aspect léger et kitsch de la série sert donc à faire passer un message et des valeurs sur un problème plutôt lourd d'une façon peut être plus douce, sans toutefois tomber dans le parti pris. Même si on peut affirmer que la série repose beaucoup sur les épaules de Gary Coleman et ses mimiques, Arnold et Willy n'en est pas moins une belle leçon de vie, de tolérance et d'espoir : être noir n'est pas sujet à déterminer une vie de délinquant, car en intégrant une famille riche et disposant donc de ce fait des mêmes chances que les autres, les deux frères ont désormais le choix de leur destin.
Pour le capital sympathie de ses personnages et le beau message qu'elle diffuse, je pense qu'Arnold et Willy restera sans aucun doute une des séries cultes des années 80. Le destin de certains de ses acteurs à la fin de la série fait donc forcément un peu de peine.

Bonus :
ARNOLD ET WILLY
Adaptation : Jean-Pierre Jaubert

Personne dans le monde ne marche du même pas
Et même si la Terre est ronde, on ne se rencontre pas
Les apparences et les préférences
Ont trop d'importance, acceptons les différences

C'est vrai
Faut de tout, tu sais
Faut de tout, c'est vrai
Faut de tout pour faire un monde

Personne dans la vie ne choisit sa couleur
L'important c'est d'écouter son coeur
Si celui du copain est différent, très bien !
C'est le sien, tu as le tien et j'ai le mien
Alors tendons-nous la main

Tu sais
Faut de tout pour faire un monde
Oui c'est vrai, tu sais
Faut de tout pour faire un monde

Now, the world don't move to the beat of just one drum
What might be right for you, may not be right for some
A man is born, he's a man of means
Then along come two, they got nothing but their jeans

But they got,
Diff'rent Strokes - it takes
Diff'rent Strokes - it takes
Diff'rent Strokes to move the world

Everybody's got a special kind of story
Everybody finds a way to shine,
It don't matter that you got not alot, so what !
They'll have theirs, you'll have yours, and I'll have mine
And together we'll be fine

Because it takes
Diff'rent Strokes to move the world
Yes it does... it takes
Diff'rent Strokes to move the world

Shinta
Le 04/09/2005